Lorsqu’on parle de reconversion professionnelle, on visualise un.e adulte de 40 à 50 ans, ayant déjà eu une carrière sur un métier donné et aspirant à plus de sens dans sa vie. Et on ne parle que très rarement des jeunes actifs, ayant à peine démarré leur vie professionnelle. Non, dans ce cas là, on parlera de réorientation. Mais une reconversion professionnelle à 50 ans n’est-elle pas une réorientation en fin de compte?
On suit, semble-t-il, un schéma bien établi : Bac => Orientation en fonction des matières qu’on maitrise le plus, dans lesquelles on a plus de facilités ET SURTOUT en fonction des parents qui ont de grandes aspirations pour leur progéniture.s => études supérieures => difficulté à mettre le doigt sur un métier spécifique car syndrome du généraliste (aka syndrome de l’imposteur), => prise d’un poste => stabilité trouvée => prise de conscience que le secteur/métier dans lequel on est ne nous correspond pas (après 1 an, 2 ans, 10 ans) => regrets => nécessité d’effectuer un métier avec plus de sens => reconversion = > épanouissement ou nouvelle déception. La différence entre la génération de nos parents et notre génération est que la remise en question intervient pour nous très tôt dans notre carrière. Le hic, c’est que l’état du marché de l’emploi n’a rien à voir avec ce qu’ils ont connu. On parle aujourd’hui de 20% de taux de chômage chez les 15-24 ans . A fortiori post Covid-19. Et pourtant, dieu seul sait comme nous nous donnons. Léa Frédeval le décrit d’ailleurs très bien dans Les Affamés.
Ma vision des choses est peut-être un peu négative et honnêtement, beaucoup de jeunes doivent probablement trouver une voix qui leur correspond réellement. Cependant la conjoncture actuelle a fragilisé les rêves et des conditions de travail déjà incertaines pour un nombre incalculable de personnes. Et la question d’une reconversion professionnelle se pose plus que jamais. Mais comment faire? Passer un test en reconversion professionnelle pour trouver sa voix? Et combien d’entre nous ont essayé de construire un Ikigai ? Et à supposer qu’on ait trouvé ce qu’il y a au centre de cet ikigai, comment se hisser jusqu’au métier convoité?
Reprendre/continuer ses études et s’entendre traiter de « Tanguy »? Y aller au culot et se prendre 2 fois plus de portes car absolument aucune expérience dans le secteur désiré?
De plus en plus de personnes se tournent vers le freelancing mais j’ai l’étrange impression que c’est un peu le truck à la mode qui peut en décevoir plus d’un. Derrière le fameux « Be your own boss and do what you want » se cachent quand même un sacré nombre d’inconvénients, en comparaison avec un emploi salarié. J’en parlerai probablement dans un futur article.
On peut être perdu.e.s comme jamais. C’est la raison pour laquelle l’objet de cet article vise surtout à rassurer celles et ceux qui seraient en pleine interrogation vis à vis de leur choix de carrière. Sachez que vous n’êtes pas les seul.e.s et que c’est même plutôt sain de ce poser ces questions. Cela signifie simplement que vous évoluez et aspirez à quelque chose qui vous épanouira plus.
Et pour ce qui est du « comment faire cette reconversion », voici quelques idées qui vous donneront, je l’espère, des pistes :
- Possibilité d’effectuer une alternance jusqu’à 29 ans
- Démissionner et se reconvertir avec pôle emploi
- Faire appel à un coach en reconversion…
N’hésitez pas à laisser un petit commentaire si vous avez une autre recommandation ou simplement pour raconter votre expérience, ça aidera peut-être quelqu’un d’autre !
Au prochain article,
Naky.
NAKY 